a posé une question dans le groupe Espace infirmiers : pratiques professionnelles

Il y a 4 ans

limite entre maltraitance et nécessité du soin

Bonjour à tous. Le mois dernier, nous avons eu le cas d’un patient aux troubles cognitifs légers, porteur d’une sonde urinaire. Problème : il tirait souvent volontairement sur sa sonde, oubliant pourquoi il l’avait et pensant que cela l’empêchait d’uriner. Un matin, le patient avait arraché sa sonde. L’interne a donné l’ordre de le sonder à nouveau. Le patient qui décrivait une douleur a refusé ce soin. Malgré cela, l’interne a maintenu sa prescription de pose, sans prise en charge de la douleur et sans prendre en compte le refus de soin du patient. Cette expérience m’a choqué. Je voulais savoir, selon vous, à quelle moment la limite entre la maltraitance et l’importance du soin est dépassée? Et à partir de quel moment le consentement d’une personne présentant des troubles cognitifs n’est plus pris en compte ? A vous lire. Merci à vous ! Emmanuelle

4 ans

Plusieurs approches possibles : - le sondage urinaire chez l'homme est problématique, et dans le cas présent, l'interne peut poser lui même la sonde urinaire si vous êtes confrontés à une difficulté technique, - la maltraitance est un sujet éthique. Vous avez forcément un groupe de réflexion au sein de votre établissement. Il convient de les interroger pour connaître sa position sur le sujet - le consentement est nécessaire, aussi, la famille peut être contactée pour dialoguer avec le patient si nécessaire, famille ou personne de confiance.